Apple a lancé le Mac Pro noir brillant « poubelle » il y a près de dix ans. Le PDG de la société, Tim Cook, avait promis « quelque chose de spécial » aux professionnels de l’image qui attendaient patiemment une nouvelle station de travail haut de gamme. Nous sommes en 2023, et les clients potentiels restent indifférents après les lancements en juin du nouveau Mac Pro « râpe à fromage » et du Mac Studio.
Plusieurs raisons expliquent cette apathie. Il s’agit en partie de la douleur résiduelle liée à la manière dont Apple a réimaginé son NLE, Final Cut Pro X, en 2011, ce qui l’a rendu inutilisable pour de nombreuses personnes. Les clients du secteur de la post-production ont la mémoire longue.
Un marketing produit confus
Une autre raison de leur indifférence est la manière dont Apple a commercialisé le nouveau Mac Pro et le produit qui lui est subordonné, le Mac Studio. Comme d’habitude, lorsque vous achetez un ordinateur sur le site d’Apple, vous pouvez le configurer. Ainsi, si vous ajoutez toutes les options aux deux Mac, la différence de prix totale est de plus de 3 500 dollars. Le nouveau Mac Pro, entièrement équipé, coûte 12 348 dollars, et le Mac Studio, 8 799 dollars.
Le Mac Studio de base coûte 1 999 dollars, tandis que le Mac Pro le moins cher coûte 6 999 dollars.
Avec le Mac Pro, vous disposez de sept emplacements d’extension, dont six sont de type PCIe gen 4. Le Mac Pro dispose donc de plus de ports et d’un peu plus d’emplacements. La puce et les cœurs sont les mêmes, mais quels sont les fabricants de cartes tiers qui prennent en charge ces connecteurs d’extension ?
Les deux ordinateurs offrent les produits suivants dans leur version complète : Le M2 Ultra d’Apple avec un processeur à 24 cœurs, un GPU à 76 cœurs, un moteur neuronal à 32 cœurs, une mémoire unifiée de 192 Go et un disque dur SSD de 8 To.
Si vous pouvez vous accommoder de la puce M1 Max d’Apple, achetez un Mac Studio M1 Max avec CPU à 10 cœurs, GPU à 24 cœurs, 32 Go de mémoire et 512 Go de stockage SSD chez Adorama pour seulement 1 999 $ – ou le même Mac Studio, mais avec deux fois plus de stockage et de mémoire, pour 2 599 $ chez B&H.
L’attrait des MacBooks
La plus grande surprise a sans doute été de constater que, selon The Verge, de nombreux professionnels de la post-production préféraient utiliser les derniers MacBook Pros d’Apple plutôt que le nouveau Mac Pro. Par exemple, Kevin Ford, qui tourne et monte des documentaires, utilise le Mac Pro depuis des années. Il a expliqué à Monica Chin, de The Verge, qu’il avait possédé les modèles à tour et la « poubelle », mais qu’il était passé au dernier MacBook Pro 16 pouces avec le M2 Max il y a quelques semaines, et qu’il ne regardait pas en arrière.
Zach Passero, qui fait du montage, de l’animation et des effets visuels pour des films et utilise un MacBook Pro 16 pouces équipé de la puce M1 Max, s’est également entretenu avec M. Chin et a déclaré, à propos du nouveau Mac Pro : « Il y a quelque chose dans mon expérience de l’utilisation de la puce M1 qui me fait dire : ‘Je ne sais pas si j’ai besoin du Mac Pro complet' »
Dans cet article, d’autres post-professionnels chantent la même chanson et s’éloignent de l’ordinateur phare d’Apple. Mais qu’y a-t-il dans un Mac Book Pro 16 pouces entièrement équipé ? Une puce Apple M2 Max avec un CPU à 12 cœurs, un GPU à 38 cœurs, un moteur neuronal à 16 cœurs, 96 Go de mémoire unifiée, 8 To de stockage SSD, trois ports Thunderbolt, un port HDMI, un emplacement SDXD et un écran Liquid RetinaXDR. Le tout pour 6 499 dollars.
L’accélérateur de pandémie
Le nouveau Mac Pro est en fin de compte une station de travail fantastique, mais qui ne s’inscrit pas dans le nouveau monde de l’informatique en nuage évolutive, où la puissance des ordinateurs est une commodité qui augmente ou diminue en fonction des besoins du moment. Il fait partie d’un nouveau modèle de dépenses qui s’éloigne des dépenses d’investissement traditionnelles.
L’ère de la suite post-héroïque est révolue. L’heure est venue de localiser l’informatique lourde dans des sites distants, avec des compteurs d’utilisation. La pandémie a accéléré ces nouvelles pratiques de post-production, et Apple doit peut-être rattraper son retard.
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